Le 4 Juin dernier, sur invitation de Monsieur Mario Vattani, Consul Général d’Italie à Ôsaka・Kôbe, nous avons pu prendre part avec mon épouse à la soirée de Commémoration de la Constitution de la République Démocratique d’Italie.
Celle-ci a débuté par une minute de silence en hommage aux victimes des deux séismes consécutifs survenus au nord de l’Italie. En tant que Japonais, vivant dans un pays à forte activité sismique, nous sommes très sensibles à l’effroi engendré par cette catastrophe et nous compatissons de tout notre coeur.
Je m’étais déjà rendu plusieurs fois dans ce lieu de réunion à proxomité du Kôdai-ji à Kyôto, mais je n’avais jusque là pas encore pu profiter de cette ambiance festive. Des concerts ont été donnés en live, et les conversations étaient des plus animées, en italien bien sûr, mais aussi en français, anglais, et en dialecte du Kansai.
Les manifestations de ce genre sont plutôt rares dans la région du Kansai. Aussi, Monsieur Kadokawa, maire de la ville de Kyôto, a lancé un appel amical à Monsieur Philippe Janvier-Kamiyama, Consul Général de France à Kyôto, encourageant très vivement ce dernier à organiser
prochainement une réception similaire.
Durant de cette soirée j’ai eu l’occasion de discuter avec plusieurs invités, dont Monsieur Oussouby Sacko, originaire du Mali et professeur spécialiste de l’architecture à l’université Seika. Au cours de la discussion nous avons parlé de la gastronomie japonaise, notamment de la saveur Umami que l’on retrouve dans le thé japonais et dans le « dashi » (bouillon à base d’algue Konbu et de bonite séchée principalement ; élément essentiel dans la cuisine japonaise). J’ai ainsi cherché à savoir si ce terme d’« Umami » était connu à l’étranger et comment il était perçu. Bien entendu, pour ce professeur résidant depuis plusieurs décénies au Japon, cette saveur n’a plus aucun secret. Mais nous nous sommes interrogés sur la meilleure façon de la présenter à un public étranger. Puis, posant la même questions à d’autres invités de diverses nationalités, je recevais invariablement la même réponse : « L’Umami,
c’est une spécificité de la culture culinaire japonaise, non ? »
Cependant, lorsque je présentais notre projet de « mariage thé vert et fromage », la première réaction de mes interlocuteurs était toujours la surprise ;
ils cherchaient ensuite à me donner leur propre opinion.
L’amour du terroir et un fort attrait pour l’exotisme de la culture japonaise ne me semblent pas incompatibles; bien au contraire, ils peuvent former une sorte de « cercle vertueux », susceptible d’intéresser quiconque vivant à l’étranger et s’intéressant au Japon. C’est notamment dans cette perspective de promotion des échanges culturels que nous avons commencé à travailler sur notre projet de « mariage thé vert et fromage ». De même, nous nous efforçons chez Rishouen de transmettre notre savoir, y compris à un public nippon, afin que les Japonais aussi soient en mesure de parler du thé vert à l’étranger. Tous les encouragements sont à ce titre les bienvenus!
Par ailleurs, nous ne sommes pas de ceux qui cherchent à tout prix à pousser leurs clients à l’achat; aussi n’hésitez pas à venir en toute confiance nous rendre visite dans notre Maison Rishouen si vous avez de la curiosité pour l’univers du thé ; nous vous y accueillerons toujours avec une tasse de thé.
L’automne dernier, c’était déjà Monsieur Vattani qui, généreusement, nous avait permis d’organiser à l’Ambassade d’Italie – dans ce cadre magnifique –, une dégustation « thés verts et fromages ». Nous exprimons une fois encore toute notre reconnaissance aux nombreux participants, et aux proches de Monsieur Vattani, qui s’étaient rassemblés à cette occasion et dont les avis et commentaires nous ont été précieux lors de l’élaboration de notre brochure sur le « Mariage entre thés verts et fromages ».
À ce propos, je me souviens que Monsieur Vattani avait été très agréablement surpris par l’association entre le Matcha et le Gorgonzola, fromage à pâte persillée, au goût caractéristique intense.
Enfin, je tiens à remercier chaleureusement Monsieur Vattani pour le travail de fond qu’il mène pour développer les échanges entre l’Italie, Kyôto, et le Kansai. Nous n’oublirons pas cet honneur qui nous a été fait lorsque nous avons été invités ce soir là.